Marquée par des échouages d’algues vertes très précoces, notamment en baie de Saint-Brieuc, l’année 2019 apparaît comme une année légèrement supérieure à la moyenne, en termes de surface d’échouages et de quantités d’algues ramassées, mais localement très contrastée.
Selon le CEVA (Centre d’étude et de valorisation des algues), sur la période 2002-2019, l’année 2019 arrive au troisième rang en termes de précocité pour les surfaces échouées en avril après les années 2017 et 2009. Les surfaces d’algues vertes échouées ont culminé en juin, dépassant de plus de 30 % la moyenne 2002-2018. A partir de juillet, les surfaces échouées au niveau régional ont légèrement régressé, tout en demeurant, chaque mois jusqu’en septembre, au-dessus du niveau moyen 2002-2018.
Cette situation globalement légèrement supérieure à la moyenne 2002-2018 à l’échelle régionale est marquée par des situations locales très contrastées.
Contrairement à 2017, où la prolifération a été très précoce partout, le démarrage 2019 s’est concentré en baie de Saint-Brieuc, tandis que les échouages ont été plus tardifs sur la plupart des autres sites, exception faite de la baie de la Forêt (surfaces en avril et mai de 3 à 4 fois supérieures à 2002-2018) et de l’anse de Locquirec (site habituellement très tardif et dont les surfaces étaient en mai 6 fois supérieures au niveau moyen 2002-2018). La baie de Saint-Brieuc a en effet connu, en avril, des échouages extrêmement précoces, liés à la forte reconduction des stocks d’algues d’octobre 2018 : les surfaces en avril étaient près de trois fois supérieures à la moyenne 2002-2018 et se trouvaient à 95% en baie de Saint-Brieuc.
La prolifération régionale a donc été très anormale en 2019, avec une très large domination des surfaces mesurées en baie de Saint-Brieuc (73 % sur l’année contre 46 % en moyenne sur 2002-2018) et une prolifération limitée sur les autres baies (- 33 % par rapport à la moyenne 2002-2018).
Quant aux ramassages, 40 800 tonnes d’algues ont été collectées en 2019 dans les 8 baies, 14 350 tonnes dans le Finistère et 26 450 tonnes dans les Côtes d’Armor.