Les observations réalisées par le CEVA, à partir notamment du survol des principaux sites les 12, 13 et 15 juillet 2022, permettent de constater une baisse sensible des échouages d’algues vertes par rapport aux années précédentes. Cette évolution favorable par rapport aux prévisions de début d’année est à relier aux faibles débits des cours d’eau, situation qui réduit les apports en nutriments. Il persiste malgré tout une variabilité importante entre les différentes baies.
Les surfaces couvertes par les échouages d’algues vertes sont très variables d’une année à l’autre. Elles dépendent en effet de deux composantes distinctes et complémentaires :
• d’une part, la précocité de la prolifération des algues au printemps, qui est étroitement liée au report du stock d’algues de l’automne précédent,
• d’autre part, la croissance des algues en été, qui dépend des apports nutritionnels (flux de nitrates) entre mai et août.
Situation à la mi-juillet
En baie de la Fresnaye, malgré un développement précoce, une diminution amorcée dès juin conduit à une situation proche de la moyenne pluriannuelle.
En baie de Saint-Brieuc, les surfaces sont en forte régression par rapport au printemps et sont à un niveau très faible pour un mois de juillet. Pour autant, le développement élevé au printemps conduit à des zones de putréfaction importantes. Le Golfe du Morbihan et la ria d’Étel, où un développement important était observé au printemps, voient également une forte régression du développement des algues.
Sur l’anse de Binic et la baie de Lieue en Grève, les surfaces semblent proches de la moyenne. Les baies de Douarnenez et de la Forêt sont quant à elles peu concernées par des présences d’algues vertes. En revanche, les sites du nord Finistère (baies du Quillimadec- Alanan , de l’Horn-Guillec et du Douron) atteignent des niveaux supérieurs aux moyennes pluriannuelles.
A l’échelle régionale, le niveau des échouages serait ainsi d’environ 25 % inférieur au niveau pluriannuel. Il est probable qu’au global, la baisse des surfaces d’échouage se poursuive sur le mois d’août, même si la dynamique d’augmentation pourrait se maintenir dans les baies actuellement les plus saturées (baies du Quillimadec- Alanan et de l’Horn-Guillec).