4 volets pour agir globalement
3 axes d'action, un budget
Le plan algues vertes intervient sur quatre volets :
- un volet préventif visant à réduire les flux d’azote vers les baies
- un volet sanitaire
- un volet curatif permettant d’assurer un ramassage systématique des algues vertes échouées sur les plages
- un volet connaissance ayant trait à l’amélioration des connaissances scientifiques en appui aux acteurs du plan.
Ensemble, ces quatre volets visent à répondre aux enjeux environnementaux, économiques, sanitaires et touristiques soulevés par les importants échouages d’algues sur les plages.
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Volet préventif
Le volet préventif est ciblé sur la diminution des fuites d’azote à l’origine de la prolifération des algues dans les baies concernées. Chaque baie déploie son propre projet, construit sur une combinaison d’actions pour accélérer et faciliter l’évolution des exploitations agricoles vers des systèmes et des pratiques favorables à la maîtrise des fuites azotées vers les cours d’eau. Les projets de territoires proposent également des aménagements du milieu naturel permettant de limiter les fuites azotées (haies, talus…).
De plus, depuis septembre 2022, des arrêtés préfectoraux définissent des programmes d’actions à mettre en œuvre par les agriculteurs :
Volet sanitaire
Les recommandations du Haut conseil de santé publique ont conduit à intégrer un volet sanitaire dans le plan de lutte contre les algues vertes, dans l’objectif de
– renforcer les mesures préventives de ramassage des algues vertes, de manière à limiter leur putréfaction et les risques associés
– doter les collectivités des baies algues vertes d’outils de surveillance du risque sanitaire, d’accompagnement et d’information des populations en cas d’émanations d’hydrogène sulfuré (H2S).
A ce titre, les services de l’État – préfectures et l’Agence régionale de santé de Bretagne (ARS) -, en lien avec les collectivités locales, vont déployer courant 2022 un réseau de capteurs d’hydrogène sulfuré. De même, l’ARS pilote plusieurs travaux avec les professionnels de santé des territoires concernés pour les sensibiliser et les accompagner face à ces enjeux sanitaires spécifiques.
Volet curatif
Les collectivités collectent systématiquement les algues lors des échouages massifs et sont indemnisées, dans le cadre du Plan de lutte contre la prolifération des algues vertes, pour le ramassage, le transport et le traitement des algues.
Les algues doivent impérativement être collectées lorsqu’elles sont encore fraîches, 24 à 48 heures maximum après leur échouage. Des stockages intermédiaires très encadrés peuvent être mis en place avant d’envoyer les algues dans un centre de traitement par compostage. Les algues fraiches peuvent également être épandues, après un temps de ressuyage, sur des parcelles agricoles.
Volet scientifique
La connaissance scientifique et l’innovation sont des clés majeures de réussite du plan. L’accent est mis sur la connaissance et l’appui scientifiques, via principalement le CRESEB (Centre de Ressources et d’Expertise Scientifique sur l’Eau de Bretagne), pour mieux comprendre les phénomènes très complexes qui président à la prolifération des algues dans les baies bretonnes, de même qu’au fonctionnement des bassins versants.
Des actions de recherche et d’expérimentation sont donc menées, à la fois pour mieux comprendre le phénomène mais aussi pour trouver des solutions à la problématique des marées vertes.
Un budget de 130 millions d'euros sur 6 ans
La maquette financière du PLAV 2022 – 2027 s’articule, en premier lieu, autour de dispositifs de soutien spécifiques aux agriculteurs, majoritairement via des aides directes permettant de les accompagner dans la transition agro-écologique, telles que des mesures agro-environnementales et climatiques mais aussi des paiements pour services environnementaux.
Des financements sont par ailleurs destinés aux collectivités locales pour leur permettre d’accompagner les agriculteurs de leur territoire. Ceux-ci sont formalisés par les contrats territoriaux passés avec les collectivités porteuses des baies, auxquels elles contribuent, de même que la chambre d’agriculture de Bretagne.
D’autres financements, mobilisés sur les volets curatif, sanitaire et scientifique du PLAV, complètent cette maquette.
Enfin, certains dispositifs de droit commun, non spécifiques aux baies algues vertes, seront aussi mis en œuvre sur les territoires concernés.
En additionnant l’ensemble des financements, le budget total pour la période 2022-2027 peut être estimé à 130 M€, dont plus de 110 M€ spécifiques au PLAV. Ce montant, qui correspond quasiment à un doublement du montant disponible pour le PLAV 2, illustre l’effort et la volonté des acteurs de répondre aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux des territoires baies algues vertes.
130 millions € sur 6 ans pour le PLAV 2022 – 2027
Un budget
Dans le cadre du PLAV 2, l’ensemble des partenaires financiers et les collectivités porteuses des projets de territoires sont engagés sur 5 ans (2017 à 2021), pour un total de 60 millions d’euros.
60 millions €
sur 5 ans